samedi 20 juin 2015

avec Niki de Saint Phalle

Le printemps m'avait entraînée sur les rivages de l'Atlantique, en cette terre basque qui retient toujours et encore tant de mémoires.. l'océan, inlassablement, me rappelle vers ces contrées..
Nous étions encore hors saison, en avril peut être.. le désir de descendre vers l'Espagne, Bilbao, le Musée Gugenheim, l'exposition des œuvres de Niki de Saint Phalle. L'exposition fermait ses portes peu après.. le confort, immense, de déambuler en ces espaces sans piétinement.. prendre alors pleinement conscience du travail, gigantesque, puissant, de cet artiste.. Une scénographie franche et ô combien vive, sans retenue aucune.. du plein champ !! de l'éclat, des claquements, des détonations.. les salles muettes improvisaient un scénario impressionnant..une reconstitution historique d'un talent colossal!!
Retenir tant d'images.. les déplacer doucement dans les fonds de mes émotions en art.
Le temps passe..
Juin, chemin faisant, Paris.. la Galerie Mitterrand, espace généreux. Niki de Saint Phalle là. Bonheur et " fierté " de savoir un peu.. flâner, flâner toujours en galerie..laisser au temps
la cadence nécessaire pour oublier dehors.. être présente, juste présente. le regard seul agit, en direct avec le désir, soudain, de décrocher une Sérigraphie.. elle est grande.. elle raconte des histoires, petites pépites de mots accrochés ça et là.. un tableau d'enfant ô combien parvenu en maturité. C'est vif, c'est ourlé d'humour.. Ça claque et ça repose sur mes cimaises.. Je crois que ça chante !!


Dear Diary - My men 1994-95, sérigraphie de Niki de Saint Phalle
© Collection  IdL

              
                   Dear Diary - My men 1994-95 (Détail)
Dear Diary - My men 1994-95 (Détail)

              
                 Dear Diary - My men 1994-95 (Détail)
Dear Diary - My men 1994-95 (Détail)
           

vendredi 12 juin 2015

avec Sandrine Rousseau

Juin 2015.. avant que l’été ne dépose ses fagots de soleil enrubannés d'azur, je file en la Galerie d'Anne Clergue..

Un nouveau vernissage.. l'idée, toujours, de quelque chose à découvrir, à dénicher.. un bourdonnement d'impatience enfantine chantonne en moi tandis que mes semelles martèlent le pavé de la cité.

Un étonnement ourlé de découverte, toujours, flotte  sur les cimaises de cette Galerie, à quelques pas de la Place du Forum..

Ce soir, les œuvres de Sandrine Rousseau seront de sable et de roc parées - SAND AND STONE-  deux supports qui, sans fard, accompagnent l'ondulation de notre socle terrien tout en martelant de solidité l'assurance de nos pas..

Ce soir là, je choisis le roc.. besoin d'angles, d'arêtes, de limites, d'architecture..
L'œuvre de Sandrine accroche " tout ça ".. le mouvement galope dans un escalier plongeant vers les rivages du Rhône.. l’évasion en tentation..

Le Rhône.. Il est là toujours, depuis ces décennies en Provence vécues.. Arles, Tarascon, Avignon.. le Rhône, rampe ferme de mon nomadisme souvent incertain..

Le sable.. des rondeurs et des courbes.. de la fluidité..
Le sable.. je le retrouverai en terre Atlantique, complice permanente d'autres vagabondages..

 " Sand and Stone " par Sandrine Rousseau, 2015
© Collection IdL